valet de chambre

(Date à préciser) Composé de valet et de chambre.

valet de chambre \va.lɛ də ʃɑ̃bʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : femme de chambre, fille de chambre)

1. Domestique attaché plus particulièrement au service de la personne de son maître.
   • Lucien fut tout étonné et fâché de trouver à ce grand administrateur l’air plus que commun, l’air valet de chambre. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
   • San-Réal qui se promenait appuyé sur le bras de son valet de chambre, en marchant avec toute la précaution d’un goutteux et d’un cacochyme. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, 1835)
   • Maxime, refasciné par la beauté du mobilier, qui pour un tapissier aurait valu six mille francs, trouva le malheureux vieillard, jaune de sa jaunisse, au coin du feu, la tête enveloppée dans deux madras, et un bonnet de coton par-dessus, emmitouflé comme un lustre, abattu, ne pouvant pas parler, enfin si délabré, que le comte fut forcé de s’entendre avec un valet de chambre. — (Honoré de Balzac, Un Homme d’Affaires)
   • Joseph, le valet de chambre, entra, présenta à son maître un plateau de vieux laque japonais, au centre duquel une carte de visite se pavanait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
   • Par exemple, en voyage, à l'hôtel, M. Nissim Bernard, comme aurait pu faire M. Bloch le père, se faisait apporter tous ses journaux par son valet de chambre dans la salle à manger, au milieu du déjeuner, quand tout le monde était réuni pour qu'on vît bien qu'il voyageait avec un valet de chambre. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)

L’équivalent féminin jouait un rôle très différent.

• « chambre », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage