verdoyer \vɛʁ.dwa.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Elles y avaient reconnu les places où vient ce foin forestier si joli, si fin, qu’elles coupaient, fanaient, bottelaient et engrangeaient ; elles y trouvaient les deux tiers de la nourriture des vaches en hiver qu’on menait d’ailleurs paître pendant les belles journées aux endroits bien connus où l’herbe verdoie.— (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
À la maison attenait un arpent enclos d’une haie vive et plein de vignes, soignées comme le sont celles des paysans, toutes si bien fumées, provignées et bêchées, que leurs pampres verdoient les premiers à trois lieues à la ronde.— (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
Instinctivement elle jeta un regard, de chaque côté de la route où dans les champs sous la lumière rasante du soleil couchant s’étalaient des cultures : des blés qui commençaient à fleurir, des betteraves qui verdoyaient, des oignons, des choux, des luzernes, des trèfles.— (Hector Malot, En famille, 1893)
Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie.— (Charles Perrault, « La Barbe bleue » dans Les Contes de ma mère l'Oye)
— Tu as raison, petite Tien... Je suis né dans un vallon verdoyant, comme jamais ne verdoiera la jungle la plus somptueuse, et chez moi, dès que le soleil glisse ses premiers rayons par delà les collines, chacun ouvre les yeux et chante la joie de vivre, .— (Sylvio Sereno, Latitude 9°-S, Éditions du Faucon Noir, 1956, page 35)
Une diverse amoureuse langueur, sans se meurir dans mon ame verdoie (...).— (Pierre de Ronsard, Poème 148 dans Les amours de P. de Ronsard Vandomois, 1553)