Singulier | Pluriel |
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érudition | éruditions |
\e.ʁy.di.sjɔ̃\ |
érudition \e.ʁy.di.sjɔ̃\ féminin
Vaste, solide érudition. Érudition mal digérée, sans critique, dénuée de critique. Une érudition poussiéreuse, mal contrôlée et gonflante. Ouvrages d’érudition. Travaux d’érudition. Recherches d’érudition.
L'érudition ne remplace pas le génie. (Schopenhauer)
Il ne faudrait pas croire cependant que Rarahu fût sans érudition; elle savait lire dans sa bible tahitienne, et écrire, avec une grosse écriture très ferme, les mots doux de la langue maorie; elle était même très forte sur l'orthographe conventionnelle fixée par les frères Picpus, – lesquels ont fait, en caractères latins, un vocabulaire des mots polynésiens.— (Loti, Le mariage de Loti (Rarahu), 1882)
Il est constant que le texte le plus inintelligible a toujours un sens pour celui qui le traduit. Sans cela l’érudition n’aurait point de raison d’être.— (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 62)
Il avait eu comme condisciple à Stanislas Marcel Bouteron, grand spécialiste de Balzac ; il en parlait avec commisération : il trouvait dérisoire que l’on consumât sa vie dans de poussiéreux travaux d’érudition.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, pages 247-248)
Ne valait-il pas mieux s’abstenir de toute étude que de s’embarrasser d’érudition ?— (Paul Guimard, L'Âge de Pierre, 1992)
Cette recension sera en même temps un éloge funèbre; l’auteur, frappé d’un coup subit et ridicule du sort, ne saura pas ce que l’érudition pense de son livre.— (Revue belge d’archéologie et d’histoire de l’art, 1935)