Singulier | Pluriel |
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État-nounou | États-nounous |
\e.ta nu.nu\ |
État-nounou \e.ta nu.nu\ masculin
Elle a été formulée par le philosophe britannique John Stuart Mill dans son essai On Liberty (1859), la bible de tous ceux qui rejettent l’État-nounou.— (Gaspard Koenig, « L’État serait-il jaloux de la cigarette électronique ? », Le Figaro.fr, 3 juin 2014)
L’État-nounou devrait maintenant régir la vie affective des citoyens ?— (Lysiane Gagnon, « Me Goldwater et l’État-nounou », La Presse.ca, 9 novembre 2010)
Leur argument contre un encadrement législatif ou réglementaire plus contraignant était celui de l’« État-nounou » : les produits mis sur le marché correspondent à ce que demandent les consommateurs ; prétendre que cette demande est influencée par la publicité, c’est faire preuve de paternalisme, car les consommateurs sont tout à fait capables de prendre des décisions rationnelles.— (Shaw, Eric. « Le New Labour à la recherche de « la meilleure relation possible entre les individus, l'État et le marché » », Critique internationale, vol. 43, no. 2, 2009, pp. 51-68.)
Le modèle singapourien a en effet été critiqué pour son caractère autoritaire et normatif, qualifié d’autocratie ou d’État-nounou.— (Chow, Jean-Yves, et Matthieu Brun. « Singapour : les rêves d’autosuffisance alimentaire du dragon asiatique », Sébastien Abis éd., Le Déméter 2022. Alimentation : les nouvelles frontières. IRIS éditions, 2022, pp. 269-286.)
La prévention de l’alcoolisme et du tabagisme a été et reste souvent critiquée au motif qu’elle constituerait un nouvel « hygiénisme » infantilisant et liberticide, un « despotisme démocratique » promu par un « État nounou » ou, pis encore, un « fascisme sanitaire ».— (Rigaud, Alain, et Michel Craplet. « 38. Prévention du risque alcool », François Bourdillon éd., Traité de santé publique. Lavoisier, 2016, pp. 342-359.)