à franc étrier \a fʁɑ̃ e.tʁi.je\ masculin
Il est neuf heures, dit Ernest à Butscha, je pars pour Paris à franc étrier, j’y puis être demain matin à dix heures.— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Un jour que le roi avait fait halte sur la route pour voler la pie et que les quatre amis, selon leur habitude, au lieu de suivre la chasse, s’étaient arrêtés dans un cabaret sur la grand’route, un homme qui venait de La Rochelle à franc étrier, s’arrêta à la porte pour boire un verre de vin, et plongea son regard dans l’intérieur de la chambre où étaient attablés les quatre mousquetaires.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 865)
Ils restèrent trois jours à Essonne, d'abord pour attendre le coche, puis pour guérir les écorchures que la demoiselle s'était faites aux cuisses en courant à franc étrier.— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
Son cheval, qui venait de faire plusieurs lieues à franc étrier, paraissait chanceler de fatigue, .— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
« Il faut que j’aille à Paris à franc étrier, voir ma mère. »— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Aussi, dans la persuasion où il était que la mission dont on l’avait chargé était inutile, au lieu d’aller directement à franc étrier, comme il aurait dû le faire, au toldo de l’Élan-Noir, il mit pied à terre, …— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Il avait paru de charmante humeur, surtout depuis qu’un affidé venu à franc étrier s’était incliné en lui remettant un pli.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Nous venons de nous installer, lorsqu’un cavalier arrive à franc étrier pour me prier de me rendre au camp du makhzen resté sur l'autre versant des Djebilat.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 157)
Le colonel Gregor ne repartit ni le lendemain, ni le jour qui suivit, ni l'autre. Il fallut pour qu'il s'y décidât une dépêche apportée à franc étrier par un de ses officiers d'ordonnance, en l'espèce mon ami Georges.— (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 153)