éborgner \e.bɔʁ.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Et comme le cavalier se penchait, il éborgna son valet du bout de son épée.— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
PHONSINE. – Allons, les enfants, apportez les meubles dans la voiture et ne cassez pas la vaisselle ou je vous éborgne les fesses, moi, qu’est pourtant une bonne mère.— (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 133)
Le comte Michel était brave, mais malhabile. Il ne réussit, carrefour Tiquetonne, qu’à éborgner une vieille crémière auvergnate qui prenait inconsidérément le frais sur sa porte.— (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 15)
; encore sa vie fut-elle accidentellement écourtée, puisqu’il périt « de langueur » un an après avoir été éborgné par un corbeau.— (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
Et d’autres fois la pleine lune, énorme et toute ronde, se levait à l’horizon des coteaux de vignes, éborgnant sa grosse face aux échalas blancs.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Dans les lueurs louvoyantes de la bougie, son ombre seule remuait, éborgnant la voûte, se couchant tête en bas, sur les marches.— (Joris-Karl Huysmans, En rade, La Revue indépendante, Paris, 1886)
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