Singulare tantum |
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économie de la santé \e.kɔ.nɔ.mi də la sɑ̃.te\ |
économie de la santé \e.kɔ.nɔ.mi də la sɑ̃.te\ féminin au singulier uniquement
Le pays qui eut pour médecins Rabelais, Céline et Clemenceau peut bien ajouter les sciences de l’homme aux leçons sur le corps. L’importance nouvelle de l’économie de la santé, de la responsabilité médicale et de la bioéthique justifie cet effort tout autant que le pluralisme culturel des futurs soignants et de leurs patients.— (Odon Vallet, « Malaise dans la culture médicale », dans Le Monde, 19 juin 1997)
La spécificité des premiers travaux en économie de la santé est qu’ils répondent (ou au moins correspondent) aux préoccupations des autorités publiques qui se trouvent directement impliquées dans l’émergence de ce nouveau savoir. Les « économistes » s’intéressant au secteur de la santé dans les années 1950-1970 sont d’abord des médecins hospitaliers proches de la sphère publique, qui produisent des travaux sur la consommation médicale et les dépenses de santé. Mais ces travaux ne s’inscrivent pas dans les préoccupations que nous connaissons aujourd’hui. Si l’on s’intéresse alors au coût de la santé, ce n’est pas tant pour le réduire que pour améliorer l’usage des dépenses afin de couvrir des besoins qui paraissent à la fois énormes et légitimes. L’économie de la santé que l’on appelle alors plutôt « économie médicale » apparaît d’abord comme le prolongement, dans le secteur de la santé, de l’effort de rationalisation impulsé par le Plan et la comptabilité nationale au niveau global.— (Marina Serré, « De l'économie médicale à l'économie de la santé. Genèse d'une discipline scientifique et transformations de l'action publique », dans Actes de la recherche en sciences sociales, no 143, 2002/3, page 68 à 79)
Si, au plan théorique on marque les débuts de l’économie de la santé comme discipline économique avec l’article d’Arrow en 1963, la constitution d’une expertise économique sur les questions et les politiques de santé date en France des années 1950. Cette expertise est plus celle de médecins qui font de la médecine sociale et de « l’économie médicale » que celle des économistes..— (Valérie Fargeon, Introduction à l’économie de la santé, Presses universitaires de Grenoble, collection « Économie en + », 2014, 128 pages, ISBN 9782706121357)