-aille \aj\ féminin
Cette dernière, cependant, fait une exception pour le suffixe -aille, qui, selon elle, possèderait un sens fondamentalement collectif et, plus sérieusement, construirait un collectif « massif ». On rencontre de fait dans les dictionnaires un assez grand nombre de dénominaux en -aille renvoyant à des ensembles d’entités comptables désignées elles-mêmes par le nom de base (cf. par exemple flicaille, piétaille ou valetaille) et cette catégorie de dérivés est en expansion. Mais cette idée que -aille a un sens essentiellement collectif se heurte à un certain nombre d’objections d’ordre sémantique.— (Marc Plénat ; Poissonnaille, poiscail (et poiscaille) : Forme et sens des dérivés en -aille. ERSS (UMR 5610, CNRS) ; Université de Toulouse-Le Mirail)
Une troisième difficulté vient de ce que les dénominaux en -aille ont presque constamment un sens péjoratif, qu’ils fassent référence à une collection d’entités (comme flicaille) ou à des entités singulières (comme Saint-Denaille). Le problème se pose donc de déterminer quel lien relie la valeur collective et la valeur péjorative du suffixe -aille. Sur ce point, l’hypothèse de S. Aliquot-Suengas (ibid. : 265-268), c’est que la valeur péjorative de ce suffixe est seconde par rapport à sa valeur collective.— (Marc Plénat ; Poissonnaille, poiscail (et poiscaille) : Forme et sens des dérivés en -aille. ERSS (UMR 5610, CNRS) ; Université de Toulouse-Le Mirail)
la mangeaille