Nom propre |
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Bièvre \bjɛvʁ\ |
Bièvre \bjɛvʁ\ féminin
La Bièvre, que l’on juge trop souvent par ce qu’elle est devenue industriellement dans le faubourg Saint-Marcel, et non par ce qu’elle était naturellement à Verrières ou à Rungis, coule là, ou tout au moins coulait là au temps dont je parle, sous un épais couvert de saules et de peupliers, et sur ses bords s’étendent de vertes prairies qui montent doucement jusqu’à des petits coteaux couronnés de maisons et de jardins ; l’herbe est fraîche et drue au printemps, les pâquerettes émaillent d’étoiles blanches son tapis d’émeraude, et dans les saules qui feuillissent, dans les peupliers dont les bourgeons sont enduits d’une résine visqueuse, les oiseaux, le merle, la fauvette, le pinson voltigent en disant par leurs chants qu’on est encore à la campagne et non déjà à la ville.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
La prolongation de la Bièvre, que chanta pittoresquement Huysmans, aujourd’hui recouverte, a perdu son odeur de cuir et le bruit de ses moulins à palettes.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 561)
Le 29 juin 1554, Jean Heyenhoven écrit au seigneur de Berlaymont que les forts des frontières, comme Orcimont, Bièvre, Jedines, Grède, Porcheresse, sont brûlés, ainsi que les villages à l’entour.— (E. D. M., « Épisodes de la guerre entre Charles-Quint et Henri II », dans les Annales de la Société Archéologique de Namur, tome 12, Namur : chez Ad. Wesmael-Charlier, 1872-73, page 71)
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