abeilardiser \a.bɛ.laʁ.di.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Le réfractaire-né avait reproché à son confrère et ami, dans son article du Citoyen libre, du 15 février 1881 : « d’offrir une prime à la servilité, de présenter aux loups la pâtée des chiens, de nouer un bouchon de paille à la queue d’un pur-sang, d’émasculer les forts, d’abeilardiser les virils, de sembler croire, enfin, que la littérature se transmet comme une couronne et qu’il y a une dynastie d’idées à répandre »…— (Lucien Descaves , Souvenirs d’un ours, 1946, pages 158-159)
En conséquence, tout jeune homme qui, ne pouvant lutter contre son instinct de la reproducution jusqu’à l’époque de son mariage, pénétrerait ou tenterait de pénétrer dans un ménage ou aurait des relations unisexuelles quelconques, sera saisi et condamné à être abeilardisé.— (J. M. Constantin Prévost, De la déomanie au XIXe siècle, 1860)
quelques soldats français crurent voir une insulte à leur souverain, dans la liberté grande que prenait devant lui le petit homme et se mirent en devoir de l’Abeilardiser, au grand déplaisir des bourgeois et des bourgeoises de Bruxelles ;— (Aimé Leroy, Les Hommes et les Choses du Nord de la France et du Midi de la Belgique, 1829)