Singulier | Pluriel |
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ablette | ablettes |
\a.blɛt\ |
ablette \a.blɛt\ féminin
Les poissons qu'on trouve dans la Charente sont la tanche, la truite, l’anguille, la plie, le barbeau, le chabot, l’âton, le dard, la brème, le goujon, l’ablette et l’écrevisse. Ceux qui remontent de la mer sont la lamproie, le meuil, qui s'arrêtent le plus ordinairement à Jarnac; la gathe, et rarement l’alose.— (J.-P. Quénot, Statistique du département de la Charente, Paris : chez Deterville & Angoulème : chez Trémeau & Cie & chez J. Broquisse, 1818, page 6)
Nous eûmes bientôt dépassé Cacin, où nous traversâmes à gué un joli torrent de quelques pouces de profondeur, dont les eaux claires papillotaient sur le sable comme des ventres d’ablettes, et se précipitaient comme une avalanche de paillettes d’argent sur le penchant rapide de la montagne.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
L’imitation de la perle se fabrique avec les écailles de l’ablette, pilées et réduites en une sorte de bouillie qu’un ouvrier tourne et retourne sans trêve.— (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
Assis sur la planche à l’arrière, le vieux Dominique faisait décrire à sa barque des courbes lentes. Puis il jetait dans l’eau des poignées de son et de chènevis. De grandes traînées blanches filaient à la surface ; les coques légères des grains de chènevis se dispersaient en une poussière grise. Bientôt des ablettes attirées, montant des profondeurs, trouaient la nappe de leur frétillement léger, de leur pullulement innombrable. Pareille aux insectes sortis de la terre à la fin d’une journée chaude, toute cette vermine de la rivière grouillait, tournoyait, happait les menus débris emportés au fil de l’eau.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Alentour, ce pays, que j’aime déjà, réunit l’âpreté d’un midi de mistral, les pins bleus de l’est, et du haut de la terrasse de gravier, on voit luire, très loin, une froide rivière, argentée et rapide, couleur d’ablette.— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Les poissons commençaient à sortir. Ils arrivaient dans « la poêle », un petit réservoir peu profond et barré à son extrémité par un grillage assez fin. Les premiers qui vinrent furent les ablettes ; elles arrivaient vivement par bandes nombreuses et puis, une fois dans cette eau déjà trouble de la poêle, elles semblaient reconnaître qu’elles avaient pris un faux chemin et s’efforçaient de remonter par le bondon. Mais le courant, trop fort, les ramenait et elles se mettaient à circuler éperdument. Après elles, vinrent les gardons, puis les brèmes.— (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
L’essence d’orient qui servait à fabriquer de la fausse nacre et des fausses perles, était extraite des écailles des Ablettes. Il en fallait environ 40 kg pour extraire un quart de litre d’essence !— (Site du Strasbourg Université Plongée)
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