ad feminam \ad fe.mi.nam\ invariable
Et le lendemain, le Figaro contenait une attaque ad feminam, à la suite de laquelle Sarcey décrocha sa bonne lame de Tolède.— (Charles-Maurice de Vaux, Les hommes d’épée , éd. É. Rouveyre, 1882, p. 28)
On part pour Mons. A neuf heures du matin, les adversaires s’alignent dans un champ labouré. On ferraille. La terre glaise s’amoncelle sous les semelles des combattants, qui grandissent à vue d’œil.
Cet argument ad hominem, ou plutôt ad feminam, cloua Mme Paul Minck muette et pâle à sa place, et les auditeurs, même les plus hostiles, applaudirent à la verte leçon que venait de recevoir ce ridicule personnage.— (Anonyme, Mémoires sur la vie et la mort de Paul Odelin : lieutenant de mobiles (1847-1871), Paris : chez Joseph Albanel, 1874, p. 61)
Oui, mes chers messieurs; mais ce qui vous est très-probablement arrivé pour avoir épousé le contraire d’une dévote, c’est ce que vous raconterait le romancier de la partie adverse, défenseur de la religion appliquée à la sécurité des ménages. Ici tout développement et toute insistance seraient du plus mauvais goût; les arguments ad feminam sont encore plus impolis que les arguments ad hominem.— (Armand de Pontmartin, « Madame Sand », daté du 24 mai 1863, chap. 13 des Dernières semaines littéraires , Paris : chez Michel Lévy frères, 1864, p. 183)
Les fautes de logique commises par les deux sœurs sont nombreuses : je me contente de signaler l’argument ad hominem ou plutôt ad feminam dans la question rhétorique qui constitue la deuxième réplique ; l’équivoque sur le mot “voir” ; “alors” au sens de “donc” suivi d’une conclusion inattendue.— (Evert van der Starre, Au ras du texte: douze études sur la littérature française de l’après-guerre, Amsterdam & Atlanta : chez Rodopi, 2000, p. 67)
, Jean de Meun est le véritable humaniste chrétien, aux côtés d’André le Chapelain, Boccace, Chaucer et Rabelais, alors que Christine et Jean Gerson sont d’aussi mauvais lecteurs et critiques de la littérature médiévale que nombre de critiques contemporains. Robertson reprend à son compte les arguments de Pierre Col, y compris les arguments ad hominem ou ad feminam.— (Le débat sur “Le roman de la Rose”, textes de Christine de Pisan, Jean Gerson, Jean de Montreuil, Gontier & Pierre Col, traduit en français moderne par Virginie Greene, volume 76 de Traductions des classiques du Moyen Age, Paris : chez H. Champion, 2006, p. 18)
Elles ont cherché à mesurer leur exclusion et leur effacement de la postérité et à identifier ses mécanismes, dont celui d’une critique ad feminam qui fait passer au lit de Procuste les écrits portant une signature féminine.— (Évelyne Ledoux-Beaugrand, « Quand les femmes comptent », sur le site de CWILA : Canadian Women In The Literary Arts, 2 octobre 2014)
ad feminam \æd ˈfɛm.ə.nəm\ ou \æd ˈfɛm.ə.ˌnæm\ (États-Unis), \æd ˈfɛm.ɪ.næm\ (Royaume-Uni)