ad personam \ad.pɛʁ.sɔ.nam\ invariable
L’argument ad hominem est une notion tardive. Les traités de rhétorique antique se contentent de distinguer entre l’argument ad rem et l’argument ad personam. Mais l’argument ad personam est nécessairement aussi un argument ad hominem : discréditer son adversaire en l’attaquant sur ses mœurs, ses origines, voire son physique, c’est lui denier le droit à une parole digne de confiance. L’argument ad personam constitue une forme de franc-parler : l’orateur stigmatise publiquement les vices supposés de son adversaire.— (Bénédicte Delignon, Les "Satires" d’Horace et la comédie gréco-latine, une poétique de l’ambiguïté, Louvain , Paris & Dudley : chez Peeters, 2006, p. 47)
Nous avons donc classé les énoncés en fonction de la présence d’attaques ou de défenses de Mme Taubira, de propos sexistes et/ou racistes, en distinguant également les attaques ad personam (les qualités propres de la personne citée sont visées) des attaques ad hominem (le statut, la fonction, le rôle social sont alors visés, au-delà des traits de caractère).— (Brigitte Sebbah, Arnaud Mercier & Romain Badouard, « La fabrique des tweets polémiques : l’exemple de la réforme pénale de juin-juillet 2014 », chap. 7 de : #info: Commenter et partager l’actualité sur Twitter et Facebook, sous la direction de Arnaud Mercier & Nathalie Pignard-Cheynel, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2018, p. 234)