adjectiver \ad.ʒɛk.ti.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
On ne pouvait distinguer jour de nuit, tant tout était grisâtre. L’herbe jaunissait, laissant apparaître au-dessous une terre noire et sableuse. Si j’avais à adjectiver le paysage apparu sous mes yeux, je proposerais blême. C’est un mot bien blatte puisqu’il ne veut rien dire. Blême. Blême, blême, blême, blême, blême. Tu vois ? Aucun sens. Tout était donc blême et moi-même je blêmissais.— (Guillaume Lebrun, Fantaisies guérillères, Bourgois, 2022)
On se mit alors à adjectiver le développement comme devant être « durable » ou « soutenable », selon toutes les combinaisons linguistiques et sémantiques imaginables.— (François de Bernard, Pour en finir avec « la civilisation », Yves Michel, 2016)
La nature adjectivale ou nominale de froid peut certes être discutée ; mais la quantification est de type adjectival (très, trop) et il est impossible de voir apparaître des marques formelles de substantivation (en passant au GN articulé pour pouvoir adjectiver, comme on fait dans avoir une faim dévorante) : il n’y a pas de raison de ne pas conserver à froid sa catégorie de base.— (Pierre Le Goffic, Grammaire de la phrase française, Hachette, 1994)