afflorinement

(XVIII^e siècle) Mot construit avec le mot florin, le préfixe a- et le suffixe -ment, littéralement il veut dire mettre en florins. C’est un terme qui vient de la Provence où l’on calculait les valeurs des fiefs avec le florin, une monnaie ayant cours au début de la pratique mais qui devint par la suite une simple mesure qui servait à estimer le prix et le revenu de chaque fief.

afflorinement \a.flɔ.ʁi.nə.mɑ̃\ masculin

1. Acte d’évaluation du coût des fiefs.
   • Il en a été fait lecture ; après quoi, ayant été demandé à M. Bonnety, trésorier, si M. de Mirabeau était compris dans l'état d’afflorinement, il a répondu que M. le marquis de Mirabeau père payait annuellement l’afflorinement en entier de tous ses fiefs de Provence, et que M. Mirabeau fils n'avait aucun afflorinement sur sa tête. — (Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, Œuvres, 1834, page 36)
   • Les biens nobles étaient taxés d’après leur “afflorinement”: un florin cadastral représentait 500 livres de revenu ; les maisons et bâtisses n’étaient pas imposées. — (La PROVENCE en 1789 (PDF))
   • La déforestation excessive aggrave les phénomènes climatiques naturels, comme inondations et glissements ou éboulements de terrain. Les éboulements de 1746 et 1755 causent la destruction de 20 bastides. À la veille de la Révolution française, il existait deux fiefs sur le territoire de Barles : le fief de Barles proprement dit et celui d’Auzet (d’après l’état d’afflorinement de 1783). Des troubles liés à la crise frumentaire et au nouveau système d’imposition ont lieu à l’été 1790. — (Article Wikipédia sur la ville de Barles)

• florin

• « afflorinement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage