agonie

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Voir aussi : Agonie

Étymologie

Du latin agonia (« combat, concours ») emprunté au grec ancien ἀγωνία, agônía de même sens.

Nom commun

Singulier Pluriel
agonie agonies
\a.ɡɔ.ni\
Le Radeau de la Méduse par Géricault, représentant les naufragés agonisants.
Agonie dans le jardin (c 1610-1612), El Greco. Musée des beaux-arts de Budapest.

agonie \a.ɡɔ.ni\ féminin

  1. Dernière lutte de la nature contre la mort.
    • il y eut un silence funèbre entre ces trois hommes, silence interrompu seulement par le râle sourd du mourant, dont l’agonie commençait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  2. (Par extension) (Christianisme, Religion) Angoisse, combat face à une mort prochaine : en particulier, celle du Christ à Gethsémani.
    • Jésus souffre dans l’agonie de sa Passion les tourments que lui font les hommes. Mais dans l’agonie il souffre les tourments qu’il se donne à lui‑même. Turbare semetipsum. C’est un supplice d’une main non humaine, mais toute-puissante. Et il faut être tout‑puissant pour le soutenir. — (Blaise Pascal, Les Pensées, fragment hors copies no 6F (« Le Mystère de Jésus ») – RO 87-1)
    • Le plus pascalien de nos romanciers du XXes., G. Bernanos, est lui aussi hanté par l’agonie du Christ. Elle inspire le thème du Dialogue des Carmélites, pièce dont le thème, moral et spirituel, est celui de la faiblesse ou du courage humain devant la certitude de la mort ou du supplice, de cette agonie qu’est la vie, de son appréhension et du pouvoir de la foi. L’angoisse qui est le lot des personnages bernanosiens les plus mystiques faits de chacun d’eux le prisonnier de la sainte Agonie. — (Chantal Labre, Dictionnaire biblique culturel et littéraire, 2002)
    • Dans ce vaste ensemble iconographique, l’œuvre de Dürer mérite une attention particulière. Sans cesse, en effet, il a gravé sur le bois ou sur le cuivre, ou bien dessiné, la scène du Mont des Oliviers. De 1496 ou 1497, date de la Grande Passion, jusqu’à un dessin à la plume de 1524, il est revenu, inlassablement et comme fasciné, sur l’agonie du Christ et le sommeil des apôtres, à la recherche de l’image la plus juste. — (Daniel Ménagier, « Le Sommeil des apôtres au Jardin des Oliviers », Camenae, no 5, novembre 2008)
  3. (Par extension) État d’un malade ou d’un blessé dans sa dernière extrémité.
    • Cependant, dans ce masque de douleur, presque d’agonie, déjà, l’existence qu’elle menait depuis trois années n’avait laissé qu’une ombre de tristesse plus profonde… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • L’église ce dimanche, regorge de gens qui ne fréquentent qu’aux enterrements, aux bouts de l’an, à la fête patronale, des têtes de bois qui ne l’appellent que pour les derniers sacrements, et qu’il oindra, à l’agonie, dans l’inconscience quasi totale, absous néanmoins de toutes leurs fautes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • On causait de mouches ! Vous savez pas ce que c’est que de mourir de soif, mon général. Mais j’ai étudié ça, c’est assez bichant. Votre langue va d’abord gonfler. La déglutition deviendra de plus en plus pénible. Puis viendront les troubles auditifs, les troubles visuels, ensuite. C’est l’évolution classique. Les spasmes viendront plus tard précédant de peu l’agonie. C’est à ce moment là que les mouches attaqueront. — (Michel Audiard, Un taxi pour Tobrouk, 1961)
  4. (Sens figuré) Décadence à son dernier terme.
    • À travers un monde bouleversé et chaotique, à travers une civilisation secouée par les derniers tressauts de l’agonie, notre faubourien de Londres retrouva son Edna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe agonir
Participe Présent
Passé
(féminin singulier)
agonie

agonie \a.ɡɔ.ni\

  1. Participe passé féminin singulier de agonir.

Prononciation

  • La prononciation \a.ɡɔ.ni\ rime avec les mots qui finissent en \ni\.
  • France : écouter « agonie  »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « agonie  »
  • France (Vosges) : écouter « agonie  »
  • France (Saint-Étienne) : écouter « agonie  »
  • Cornimont (France) : écouter « agonie  »

Anagrammes

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

Références

Étymologie

Du latin agonia (« combat »).

Nom commun

agonie \Prononciation ?\

  1. Agonie.

Synonymes

Taux de reconnaissance

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 80,6 % des Flamands,
  • 73,1 % des Néerlandais.

Prononciation

  • (Région à préciser) : écouter « agonie  »

Références

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →