alentir \a.lɑ̃.tiʁ\ transitif, intransitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’alentir)
La nuit était noire, pleine d’astres, parcourue par une haleine embrasée, par un souffle pesant, chargé d’ardeurs, de fermentations, de germes vifs qui, mêlés à la brise, l’alentissaient.— (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 237)
Quoi qu’en disent certains auteurs, alentir n’est pas un barbarisme.— (Étienne Le Gal, Ne dites pas… Mais dites…, 1934)
Elle avait brûlé deux cierges bénits lorsqu’enfin le flux glaireux et nauséabond s’alentit, l’odeur fade devint moins pénétrante, plus lentement, le petit visage quitta son masque cadavérique.— (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 27)
Votre passion alentissant son cours.— (Molière, L’Étourdi, ou Les Contretemps)
Un exemple si lâche alentit leur ardeur.— (Mairet, La Mort d’Asdrubal)
Et laissant alentir les flammes légitimes.— (Quinault, Mort de Cyrus, IV, 4)
La fureur s’alentit par le retardement.— (Rotrou, Antigone)
La mémoire se travaille, s’exerce, des professionnels gagnent leur vie en vous aidant à la conserver, à en alentir la perte.— (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Grasset, Paris, 2010, page 31)
Les gestes se sont alentis, le coiffeur vous a délivré du tablier de nylon, qu’il a secoué d’un seul coup, dompteur fouetteur infaillible.— (Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 24)
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alentir \Prononciation ?\ transitif
alentir transitif (graphie normalisée)