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(1923) :Dérivé de allergie, avec le suffixe -iser. Ce verbe rare est cité comme forme intermédiaire (non utilisée) ayant conduit à la construction de allergisant[1] et aussi, ce qui n’est pas contradictoire, comme reconstruit à partir de ce dernier[2].
Il faut s’efforcer d’allergiser, dès après leur naissance, tous les êtres humains pour les mettre en état de tolérer sans dommages les surinfections virulentes auxquelles il leur est bien difficile de ne pas être un jour ou l’autre exposés.— (Annales de l’Institut Pasteur, vol. 49, Masson, 1932, p. 283)
Peut-être l’organisme s’allergise-t-il à l’égard des produits de certains microbes, le B. coli de l’intestin par exemple : l’existence de grandes différences individuelles de sensibilité à l’égard de la colitoxine semble plaider en faveur de cette opinion.— (Comptes rendus des séances de la Société de biologie, vol. 114, Masson et Cie, 1933, p. 576)
Après cette période secondaire, qui peut durer de nombreuses années, la maladie peut évoluer de deux façons. — Dans le premier cas, l’organisme s’allergise, c’est-à-dire qu’il devient capable de réagir violemment par des lésions destructrices sur tous les foyers tréponémiques encore actifs — (Société belge d’oto-rhino-laryngologie, Acta oto-rhino-laryngologica belgica, Acta medica belgica, 1947, p. 54)
Elle allergise le cobaye et la souris et se montre modérément pathogène pour ces deux espèces animales.— (Bulletin de l’Institut Pasteur, Institut Pasteur, 1958)
Car rien n’est plus concret, en définitive, n’en déplaise à ceux que le concept allergise, qu’un droit de l’homme ; rien n’est plus affligeant qu’un droit de l’homme qui ne s’incarne pas, ou se dégrade, qu’on s’en aperçoive ou non — (Ministère des affaires sociales, Revue française des affaires sociales, vol. 49, 1995, p. 17)
↑Jacques Mercier, Le Français tel qu’il se parle en Belgique, La Renaissance du Livre/La Libre Belgique, 2000, « Au cours d’un Journal télévisé, un intervenant disait : « Ce projet m’allergise complètement ». Est-ce correct ? Le verbe n’existe pas. L’erreur vient sans doute de l’existence bien réelle depuis les années 1920 de l’adjectif allergisant, « susceptible de provoquer une allergie ». »