assoupir \a.su.piʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’assoupir)
Les quelques verres de laffitte, que j'avais bu à petits coups, avaient eu l'effet de m'assoupir, et je sentis l'envie de faire une sieste de quinze ou vingt minutes, comme c'est ma coutume après le dîner.— (Edgar Poe, L'Ange du bizarre, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
La campagne s’assoupissait déjà dans ce beau silence des nuits d’été.— (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012, page 174)
Ce fut un de ces repas lorrains avec un défilé de plats interminable, qui assoient au bord de la table les robustes appétits, les assoupissent dans la béatitude des digestions commencées.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Parfois elle restait de longues minutes sans parler, soit qu’entre ses longs doigts minces, elle égrenât son chapelet, soit qu’elle s’assoupît, mais d’un sommeil si léger qu’au plus faible craquement je voyais ses yeux s’entrouvrir.— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29)
Les fumées du vin l’assoupissent.
Un discours monotone assoupit ordinairement les auditeurs.
Un remède qui assoupit les grandes douleurs.
Cette affaire est capable de vous ruiner, de vous perdre, il faut l’assoupir.
La guerre fut assoupie.
Assoupir un différend, une querelle.
De la même façon, la France de la Libération s'assoupit comme si rien ne s'était produit entre 1940 et 1944.— (François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965)
La douleur va bientôt s’assoupir.
Avec le temps, les haines s’assoupissent.
La querelle s’est enfin assoupie.
Le risque est grand que l'on s'endorme dans le couple, que la relation s'assoupisse.— (Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, page 62)
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