barynia

(Date à préciser) Emprunté au russe ба́рыня, bárynja (« boyardesse, madame »).

barynia \ba.ʁi.nja\ féminin (pour un homme, on dit : barine)

1. Boyardesse, dame propriétaire d’une terre dans la Russie du tsar.
   • — Merci, barynia… C’est justement ce qu’il me fallait, barynia… Du rouge à pois blancs… Et c’est solide… Que Dieu vous protège, barynia… — (Henri Troyat, Tant que la terre durera…, La Table ronde, volume 1, 1947, page 722)
2. (Noblesse) Boyardesse, épouse d’un boyard.
   • Sophie Ozéroff ne tarde point à s’y affirmer comme la barynia, l’épouse du seigneur. Révoltée d’abord par l’idée que son beau-père détient le droit de vie et de mort sur deux mille serfs, elle s’efforce d’utiliser cette puissance pour soulager la misère des paysans, pour arracher tel adolescent, désireux de s’instruire, à son milieu grossier. — (Les annales, nº 111 à 122, page 52, 1960)
   • 17 janvier 1941 – On a fait troïka hier soir avec maman, dans le canapé vert, enroulées de couvertures. Nous galopons sur nos idées. On se sent Natacha et barynia en diable et on parle, on parle, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour avoir envie d’autre chose que de parler encore. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 129)

• La prononciation \ba.ʁi.nja\ rime avec les mots qui finissent en \ja\.

• Dora d’Istria, Les femmes en Orient, volume 2, Meyer & Zeller, 1859, page 109