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biopolitique | biopolitiques |
\bjɔ.pɔ.li.tik\ |
biopolitique \bjɔ.pɔ.li.tik\ féminin
Les philosophes professionnels ne le considèrent que d’un haussement d’épaules, et consacrent tout au plus leurs efforts à des sujets qui n’en sont que les corrolaires[sic : corollaires] (comme la biopolitique, par exemple).— (Paolo Virno, Le souvenir du présent : essai sur le temps historique, 1999)
Il fit l’expérience de cette double violence de la traite qui enferme dans la cale et de la biopolitique négrière qui force à vivre d’une certaine façon.— (Malcolm Ferdinand, L’Écologie décoloniale, 2019, page 93)
A chaque épidémie, la biopolitique raciste a soupesé la valeur de la vie noire avec dubitation, a fortiori lorsqu'elle succédait à un progrès de l'égalité raciale : .— (Sylvie Laurent, « Peaux noires, masques blancs », dans Libération no 12110, du vendredi 15 mai 2020, p. 18)
Apparaissant au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la biopolitique – à ne pas confondre avec le biopouvoir dont elle ne constitue qu’un instrument – ne remplace pas l’anatomo-politique, née dès la fin du XVIIe siècle, mais elle va au contraire l’incorporer et l’utiliser afin de gérer au mieux, non l’être humain dans son individualité, ce qui demeure l’apanage de la discipline, mais l’individu dans sa globalité, c’est-à-dire en intervenant sur la population, i. e. sur l’ensemble des facteurs ayant trait à la vie de l’espèce et à son environnement : natalité, santé, éducation, pénalité, sexualité, mortalité, etc.— (Vuillemin, Jean-Claude. « III. Épistémologie du pouvoir : totalisation et individualisation », Foucault l'intempestif. sous la direction de Vuillemin Jean-Claude. Hermann, 2019, pp. 131-195.)
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L’internement constitue alors une pratique biopolitique exercée par le pouvoir politique agissant comme une autorité de régulation à l’égard d'une population peu ou pas encore autonome.— (Pierre Berthelet, Crimes et châtiments dans l’Etat de sécurité: Traité de criminologie politique, 2015)