Singulier | Pluriel |
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biopouvoir | biopouvoirs |
\Prononciation ?\ |
biopouvoir \Prononciation ?\ masculin
Mais cette biopolitique peut être tout aussi bien comprise comme une biorésistance, comme un soulèvement de la vie contre le biopouvoir.— (Noël Mamère, Patrick Farbiaz, La fracture humaine, 2002)
À ceux qui estiment que l’État perd de sa force et qu’il est en déclin, j’opposerai cet État qui crée de nouveaux dispositifs d’exercice de pouvoir, passant d’un « biopouvoir » à un pouvoir sur le psychisme (lesquels ne font pas disparaître pour autant les dispositifs antérieurs du biopouvoir).— (Arnaud Esquerre, La manipulation mentale : Sociologie des sectes en France, Fayard, 2009, page 59)
Apparaissant au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la biopolitique – à ne pas confondre avec le biopouvoir dont elle ne constitue qu’un instrument – ne remplace pas l’anatomo-politique, née dès la fin du XVIIe siècle, mais elle va au contraire l’incorporer et l’utiliser afin de gérer au mieux, non l’être humain dans son individualité, ce qui demeure l’apanage de la discipline, mais l’individu dans sa globalité, c’est-à-dire en intervenant sur la population, i. e. sur l’ensemble des facteurs ayant trait à la vie de l’espèce et à son environnement : natalité, santé, éducation, pénalité, sexualité, mortalité, etc.— (Vuillemin, Jean-Claude. « III. Épistémologie du pouvoir : totalisation et individualisation », Foucault l'intempestif. sous la direction de Vuillemin Jean-Claude. Hermann, 2019, pp. 131-195.)