brûler la cervelle \bʁy.le la sɛʁ.vɛl\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de brûler)
Au moment précis où dix heures sonneront, j’exécuterai ce que ce que, pendant toute la journée, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cervelle.— (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 107)
Si jamais un homme de quelque âge, de quelque rang que ce soit, avait dit Dumay, parle à Modeste, la lorgne, lui fait les yeux doux, c’est un homme mort, je lui brûle la cervelle et je vais me mettre à la disposition du Procureur du Roi— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Je n’admets pas d’excuse, suivez-moi, sinon je vous brûle la cervelle— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Hervé arma son revolver pour se préparer à les recevoir. Il le leur aurait mis sous le nez, s'ils s'étaient approchés et, en les menaçant de leur brûler la cervelle, il les aurait poussés jusqu'à la sortie.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 136)
Boulot. — Monsieur Chervet ! mais c’est ce monsieur qui est si rageur !… et qui parle toujours de vous brûler la cervelle !…— (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
Bastien. — Hé ! c’est des mots, tout ça !
Boulot. — Oui, mais s’il me la brûle ?
Bastien. — Vous viendrez me le dire !…
Quand j'ai couru brûler la petite cervelle à Marinette— (Georges Brassens, Marinette, in Je me suis fait tout petit, 1956)
La belle était déjà morte d'un rhume mal placé
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con.