bémoliser \be.mɔ.li.ze\ transitif direct 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se bémoliser)
: car il auroit fallu les accorder pour chaque mode, en haussant et baissant les cordes, chacune d'un demi-ton ; au lieu qu'en renfermant les modes dans le nombre de sept, on en étoit quitte pour diéser ou bémoliser dans chacun, certaines cordes, lorsqu'on passoit d'un mode à un autre : .— (M. Burette, « Dissertation servant d'épilogue & de conclusion aux remarques sur le traité de Plutarque touchant la Musique, dans laquelle on compare la théorie de l'ancienne Musique avec celle de la Musique moderne partie 2 : 28 juillet 1743 », dans les Mémoires de littérature tirés des registres de l'Académie royale des Inscriptions de Belles-Lettres, tome 17, Paris : Imprimerie royale, 1751, p. 94)
Sarah poitrinaire devint plus intéressante que jamais. Des romances la pleurèrent, avec des larmes discrètes mais bémolisées.— (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
Mallarmé… de cette voix légèrement calme, que quelqu’un a dit, par moments, se bémoliser d’ironie, confesse qu’à l’heure présente, « il regarde un poème comme un mystère, dont le lecteur doit chercher la clef. »— (Edmond de Goncourt, Journal, 1897)
La mauve agitation des flots que charme et bémolise le clair de lune.— (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, deuxième partie, Éditions Flammarion, coll. Garnier-Flammarion, Paris, 1987, page 326)
Bémolisons un peu : les propositions sur l’hymne national et les équipes sportives québécoises à l’international relèvent du folklore souverainiste.— (Mathieu Bock-Côté, L’objectif principal du Parti Québécois: survivre!, Le Journal de Québec, 7 décembre 2021)