cairner \kɛʁ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
À travers les éboulis, nous suivons une sente bien cairnée jusqu’au lac.
D’où viennent les mains jusque dans la main qui écrit ? Ici, cette main n’impose aucun ordre, se refuse à baliser la mémoire, à cairner un chemin. Elle fait advenir l’oubli. Un labyrinthe. Tout se passe comme s’il y avait un enraiement du langage. Si ça bouge, c’est dans le même. Ça balbutie, ça piétine, ça s’enlise. On n’arrive pas à assurer ses pas, à s’assurer de prise en prise, on bute sur la cassure des phrases, des tentatives de narration.— (Fabienne Courtade, fiction d’oubli, L’Humanité, 12 juin 2014)
« Certains randonneurs ont pris l’habitude de rajouter un caillou sur les cairns lorsqu’ils passent… Mais ce qu’il ne faut surtout pas faire c’est de constituer des cairns n’importe où. Laissez les professionnels de la montagne cairner de manière pertinente ! , préviens [sic] l’accompagnateur, le risque est grand de brouiller l’itinéraire à suivre. Les promeneurs n’ont pas à faire de cairn, à plus forte raison dans les zones confuses. »— (Philippe Comas, À quoi servent les cairns, ces amas de cailloux amassées sur les bords des chemins, L’Indépendant, 17 novembre 2021)