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(Nom commun 1)(1751) Dérivé de cale (« coiffure »), avec le suffixe -ot[1] ; voir calotte de même sens. Le sens de « teigneux » se dit parce que la teigne couvre la tête comme une calotte[1].
(Nom commun 2)(1690) Apparait avec le sens de « noix » : de écale (« coque de noix », devenant par déglutinationcale avec le suffixe -ot. (XIXe siècle) Prend le sens de « grosse bille, jeu de billes » lequel se jouait, lorsqu’on ne disposait pas de billes de terre ou de verre, avec des noisettes et des noix.
(Nom commun 3)(Date à préciser) Dérivé de cale (« bloc de bois »), avec le suffixe -ot[2].
Or j’eus comme voisin de lit un aumônier du genre fier et silencieux, qui s’équipait en musulman pour les tirailleurs marocains. Le croissant sur son calot était un beau sujet de plaisanterie.— (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 43)
Un edelweiss séché glissa d’une des enveloppes de rhodoïd et M. Abel le replaça avec des gestes précautionneux sur la photo aux vilaines couleurs qui lui servait de support : sur un vague fond de mosquée, trois militaires en calot et treillis se tenaient par l’épaule.— (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Dimanche, 16 heures)
Coiffure plate de drap portée par les étudiants, les conscrits, les anciens combattants, les membres de divers corps ou de diverses associations.
L’adolescent se tenait debout, son calot à la main. Il avait l’air songeur, préoccupé : une ride lui sillonnait douloureusement le front.— (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 121)
Sa petite silhouette de gargouille, coiffée jusqu’aux sourcils d’un de ces calots « à la mode ».— (Colette, La Vagabonde, 1910)
Dans la cour, Madame Ruby en imperméable et en calot blanc, gantée, agile, sans chair superflue, chargeait sur sa voiture cageots et sacs vides.— (Colette, « Bella-Vista » in Bella-Vista, 1931, éditions Hachette (1972), page 31)
Callots sont ceux qui sont teigneux, véritables ou contrefaits.
Daignez me recevoir au moins en qualité de monstre, de phénomène, de calot propre à faire amasser la foule.— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Dédicace à Alexandre Dumas, 1854)
(Régionalisme) Coquille de noix et par extension la noix elle même. Dans certaines régions ce terme désigne la noix encore pourvue de son brou, dans d'autre uniquement le cerneau.
D'une voiture qui brimbalait en craquant de partout, on disait qu'elle cassait des calots, qu'elle écalait des noix.— (Gérard Boutet, La belle ouvrage, éd. J.-C. Godefroy, 1994)
J'ai vu aussi que le noyer avait de beaux calots dont les coques vertes ne tarderaient plus à s'ouvrir.— (Gérard Boutet, La Claie d'infamie, éd. Marivolle, 2013)
(Jeu de billes) Grosse bille de verre ou de terre.
Qu’il s’agisse de la photo d’un cycliste découpée dans L’Illustration, de trois vers qu’il avait recopiés d’une anthologie ou de quatre billes et d’un calot gagnés à Soubise à la récréation, Mme Maillard considérait chaque secret comme une trahison.— (Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut, 2013, page 66)
Pourtant, en octobre, une boule se forma, toute petite d'abord, une bille, puis un peu plus grosse, comme un calot ou un boulard, ainsi que nous appelions ces grosses billes convoitées lorsque j'étais enfant.— (Karine Miermont, L'Année du chat, Le Seuil, 2014)
La petite Française avait les genoux nus. Comme ils étaient bronzés et qu’elle était assise, la lumière du soir les faisait briller comme des calots.— (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 217)
