calotter \ka.lɔ.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Ma mère apparaît souvent pour me prendre par les oreilles et me calotter. C’est pour mon bien ; aussi, plus elle m’arrache de cheveux, plus elle me donne de taloches, et plus je suis persuadé qu’elle est une bonne mère et que je suis un enfant ingrat.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Déjà, dans l’antichambre, Janvier de la Motte, épouvanté d’avoir un admirateur, calottait le valet de chambre à tour de bras, à force de vouloir endosser son paletot. Ma déclaration l’avait bouleversé, tant il avait l’habitude d’être traité, par ses confrères et les directeurs de théâtre, ainsi que de la crotte de chien.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 302)
un temps à dormir sur les deux oreilles, à reprendre du goût pour sa femme, à cesser de calotter les mioches…— (Gabriel Chevallier, Clochemerle)
J’aurais dû le calotter, oui, n’est-ce pas, l’arrêter là-bas, et ce serait fini. . C’est ainsi, fit le policier. On ne saute pas toujours qui on veut, où l’on veut.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
De mon temps, une fille qui aurait parlé à son père sur cet air-là, elle était partie pour se faire calotter.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 150)
Lorsqu’ils rencontraient un homme du pays, le père racontait ce qui se passait à Épinal, dans la caserne et dans la chambrée, comme s’il y était allé, lui qui n’y était jamais allé, comme si c’était lui qui en revenait ; et le soldat parlait du blé, du souci qu’on avait eu dans l’année avec le blé, à cause de l’hiver qui ne s’était pas fait. Ils se calottaient leur blé et leur caserne, avec l’air de jouer, de s’amuser à se les voler.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 169)
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