carrossier

Dérivé de carrosse, avec le suffixe -ier.

carrossier \ka.ʁɔ.sje\ masculin

1. (Vieilli) Qualifiait les animaux de trait propres à tirer les carrosses.
   • 2° Une médaille d'argent à M. Prigent Cougard, de Plouénan (Finistère), pour sa pouliche Mystère, dont suit le signalement : espèce carrossière ; âge, deux ans; robe aubère; taille 1 m. 54; origine : père, Sénégal, demi-sang; aug. normand; . — (Bulletin de la Société des agriculteurs de France, partie 2, 1882, page 431)
   • Le vieux cocher était devenu jardinier, le vicomte se chargeant de conduire lui-même et ayant vendu les carrossiers pour n'avoir plus à payer leur nourriture. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 113)
   • En effet, le landau des Duvillard parut enfin, avec son cocher et son valet de pied en livrée gros vert et or, un landau très correctement attelé de deux grands carrossiers superbes. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
2. Relatif à la carrosserie.
   • En d'autres termes un seul atelier peut rassembler des artisans de métiers différents par lesquels un produit doit passer: la manufacture carrossière réunit un grand nombre d'artisans indépendants les uns des autres. — (Nicole Eizner & Bertrand Hervieu, Anciens paysans, nouveaux ouvriers Paris : Éditions L'Harmattan, 1979, page 26)

carrossier \ka.ʁɔ.sje\ masculin (pour une femme, on dit : carrossière)

1. (Vieilli) Cheval propre à tirer un carrosse.
   • Lui, monta gaillardement, s’en alla, étalé sur les coussins, au trot des deux grands carrossiers, tandis que, dans le vieux fiacre, rudement cahoté, le baron exhalait sa colère, sans que Gérard, noyé d’ombre, l’interrompît d’un seul mot. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
2. (Désuet) Cocher, conducteur de carrosse.
   • Elle fit commander à son carrossier de les mener le plus lentement qu'il pourroit. — (Olivier de La Trau, Le pèlerin d'amour, tome 1, éd. G. Vernoy, Bergerac 1609)
3. (Désuet) Fabricant ou vendeur de voitures hippomobiles.
   • Il la conduisit chez un sellier qui était en même temps carrossier.
     — Est-ce que tu veux m’acheter une calèche ? dit-elle en riant. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
4. (Désuet) Fabricant ou vendeur de voitures automobiles.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
5. Fabricant de carrosserie.
   • Naturellement, la gamme des voitures de luxe, dont les châssis remarquables du point de vue mécanique sont « habillés » par les maîtres carrossiers les plus réputés, continue d'affirmer le goût et l'ingéniosité français. — (H. Tinard, L'Automobile, 1951)
   • C'est le cas , à l'automne 2008, quand le carrossier Heuliez, en grande difficulté, a besoin de 10 millions d'euros pour tenter d'attirer un investisseur privé qui se dit prêt à mettre la même somme sur la table à condition d'être accompagné. — (Romain Gubert, La Caisse. Enquête sur le coffre-fort des français, éd. Seuil, 2017.)
6. (Automobile) Réparateur de carrosseries.
   • Je m’établis carrossier et débute dans le garage de la maison familiale. — (Bruno Saby, 40 ans de bonne conduite, 2015)

carrossier \ka.ʁɔ.sje\ masculin

1. (Désuet) Cheval fort et large du poitrail, capable de tirer une lourde voiture.
   • Ce cheval est un bon carrossier.
   • Le carrossier léger est le cheval des attelages de luxe.

• France (Toulouse) : écouter « carrossier  »

• « carrossier », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (carrossier)
• « carrossier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage