L’homme est ainsi bâti : Quand un sujet l’enflamme
L’impossibilité disparaît à son âme.
Combien fait-il de vœux, combien perd-il de pas ?
S’outrant pour acquérir des biens ou de la gloire ?
Si j’arrondissais mes états !
Si je pouvais remplir mes coffres de ducats !
Si j’apprenais l’hébreu, les sciences, l’histoire !
Tout cela, c’est la mer à boire ;
Mais rien à l’homme ne suffit
ce n’est pas la mer à boire \sə n‿ɛ pa la mɛ.ʁ‿a bwaʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)
Ces passages enharmoniques dont le cher oncle a fait tant de train, ce n'est pas la mer à boire, nous nous en tirons.— (Denis Diderot, Le Neveu de Rameau)
Eh bien ! mes amis, nous dit-il, vous savez à présent ce que c’est qu’un duel ; ce n’est pas la mer à boire ;— (Eugène-François Vidocq, Mémoires, Chapitre 17)
Non, pas vraiment », admit-il, mais il connaissait des gars qui l’avaient fait, « et ce n’était pas la mer à boire ».— (Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau, chapitre 3)
« Un an, ce n’est pas la mer à boire », disait Pradelle avec agacement.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 506)
Et elle avait répété « ôtez-moi ça », d'un ton sec. Puis elle avait crié : « De vrais cierges, ce n'est quand même pas la mer à boire », prête à l'accabler d'invectives s'il refusait.— (Edmonde Charles-Roux, Oublier Palerme, Grasset, 1966)