Singulier | Pluriel |
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chat-fourré | chats-fourrés |
\ʃa.fu.ʁe\ |
chat-fourré \ʃa.fu.ʁe\ masculin
un homme de loi qui, derrière l’accusateur enturbanné de saint Georges, montrait sa face haineuse dans son capuchon de « chat-fourré », reparaît derrière le juge qui assiste à l’égorgement des saints médecins .— (André Michel, Histoire de l’art depuis les premiers temps chrétiens jusqu'à nos jours, vol. 3, t. 2, A. Colin, 1908, page 798)
Il reconnaissait dans l’abréviation de la procédure les vrais caractères de cette justice salutaire et terrible dont les ministres n’étaient point des chats-fourrés pesant à loisir le pour et le contre dans leurs gothiques balances, mais des sans-culottes jugeant par illumination patriotique et voyant tout dans un éclair.— (Anatole France, Les Dieux ont soif, Calmann-Lévy, 1912, chapitre 22, page 300)
Et on les verrait très vite à l’œuvre, les messieurs graves, les robins, les chats-fourrés, les hommes de loi et d’affaires, empressés auprès du seigneur revenu d’on ne sait quelle croisade— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, pages 218-219)
L'entrevue des aïeules, toutes deux veuves — mais l'une d'un magistrat et l'autre d'un confiseur — aurait pu tourner à l'aigre. Elles s'étaient, de loin et sans se connaître, assez maltraitées : celle-ci se gaussant de la boutique, celle-là de la crotte de chat-fourré.— (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 47)
Abandonnant le latin de chat-fourré, que conservent, près de deux siècles après l’ordonnance de Villers-Cotterets, ses collègues, il parle français : la langue du métier, la langue de Molière que cite Boutaric, désormais la langue internationale.— (Christian Chêne, L’Enseignement du droit français en pays de droit écrit (1679-1793), Droz, 1982, page 53)
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