Nous trouvons dans les Hiſtoires des Pays-bas des Chevalereſſes. Hemericourt au Chapitre xx. des Nobles du Pays de Liege, parle d’un Seigneur de Waroux nommé Breton le vieux qui eût ſix garçons tous Chevaliers, & deux filles Chevalereſſes. Humbert de Lexy ſecond fils de ce Seigneur de Waroux eût auſſi quatre filles Chevalereſſes.— (Claude-François Ménestrier, Les diverses especes de noblesse, & les manieres d’en dresser les preuves, R.J.B. de la Caille, 1682, page 233)
Il y a des Chevalieres de l’ordre de Saint Jean de Jeruſalem, qui ſont Religieuſes.
A Nivelle on fait Chevalieres les Chanoineſſes apres leur reception, & à S. Quirin de News la premiere fois qu’elles prennent le Surplis c’eſt un Gentilhomme qui le nouë en ſigne de chevalerie.
Singulier | Pluriel |
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chevaleresse | chevaleresses |
\ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ féminin (pour un homme, on dit : chevalier)
puis, ayant fait passer sur une nef particulière, et qui était connue pour sa marche rapide, toutes les comtesses, baronnesses, chevaleresses et bourgeoises de Londres qui allaient rejoindre la reine à Gand, il leur donna une garde de trois cents hommes d’armes et de cinq cents archers— (Alexandre Dumas, La Comtesse de Salisbury, tome III, Alexandre Cadot, 1848 (1re édition 1839), page 8)
Sophie Cassagnes-Brouquet, dans son ouvrage Chevaleresses, redonne vie à d’autres guerrières aussi réelles que Jeanne d’Arc. Bien que ses collègues historiens lui aient assuré qu’il n’en existait pas, l’historienne exhume des textes prouvant le contraire, qu’elle découvre aussi bien en France qu’ailleurs en Europe : « La plupart sont d’origine aristocratique ; certaines appartiennent au peuple, mais c’est plus rare. On trouve des jeunes filles, des femmes mariées, des veuves…En général, elles sont placées dans une situation où elles doivent se prendre en charge. Le mari est prisonnier ou mort. Elles deviennent le chef et prennent les armes. Ce sont bien des chevaleresses. Certaines se voient même dédier des traités militaires comme la reine Marguerite d’Anjou en Angleterre et elle s’en servira, car elle sera mise dans la position de commander une armée. » Certaines accompagnent aussi les hommes de la famille en croisade au Proche-Orient, et s’il faut défendre la Terre sainte, elles n’hésitent pas à se battre.— (Laureline Amanieux, « Des guerrières, de chair et de sang », dans La Croix, 29-30 juillet 2017 )
Guerrières, combattantes, preuses, chevaleresses ont, depuis le Moyen Âge, nourri nos imaginaires littéraire et iconographique. Certaines de ces femmes ont bien existé, intégrant parfois des ordres combattants, des bataillons de croisés…— (Xavier Mauduit, Épisode 3 : Il était une fois les chevaleresses sur France Culture, 9 septembre 2020)
→ voir chevalière
Singulier | Pluriel | |
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Masculin | chevalier \ʃə.va.lje\
|
chevaliers \ʃə.va.lje\ |
Féminin | chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresses \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\ |
chevaleresse \ʃə.va.l(ə).ʁɛs\
Singulier | Pluriel |
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chevaleresse | chevaleresses |
*\ʃə.va.lə.rɛs(ə)\ |
chevaleresse *\ʃə.va.lə.rɛs(ə)\ féminin (pour un homme, on dit : chevalier)
La chamberiere.— (Achille Jubinal (éditeur), Mystères inédits du quinzième siècle, Paris, Téchener, 1837, t. 1, p. 349)
Je vous porteray compaignie
Moult volentiers, se Diex me voie ;
Saint Fiacre de cuer verroie.
Il faut plenté de vertus belles,
Car fieuses grans et méselles
Garit ; contrais fait droit aler,
Et aussy lez muez parler,
Et lez aveugles enlumine ;
Plain est de la grâce divine
Se Dieu me voie.
La chevaleresse.
Alons-y droit par ceste voie ;
Voir assez brievement y seron.
Je te diray que nous feron.
Va-t-en à l’uis de la chapelle :
Sy attache ceste chandelle
Sabs destrier.