compénétrer \kɔ̃.pe.ne.tʁe\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se compénétrer)
De seconde en seconde s’accroissait ma peur, maintenant terreur qu’on me pût découvrir. Et me compénétrait, à travers la mince cloison du couloir heureusement sinueux, l’anhélation de la foule grommelant en trouble.— (Francis Poictevin, Derniers Songes, A. Lemerre, 1888, page 65)
De temps en temps, il cesse de jouer, remplaçant une phrase par des mouvements du corps d’un swing terrible. Musique et danse se compénètrent, le swing visuel prolonge le swing auditif.— (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 89)
Il est sans doute légitime de considérer le mot-valise comme résultant d’une adjonction, dans la mesure où l'un des deux mots compénétrés reste prépondérant.— (Jean Weisgerber (dir.), Les Avant-gardes littéraires au XXe siècle, vol. 2, John Benjamins Publishing, Akadémiai Kiadó, Budapest, 1986, page 913)
Tout le temps l’un contre l'autre, il y a friction. Mais, si on s’éloigne, ça nous rapproche. Maintenant qu’elle est à cent lieues, je me sens compénétré d’elle.— (Serge Doubrovsky, Le Livre brisé, Grasset, 1989)