Singulier | Pluriel |
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coustance | coustances |
*\kus.tɑ̃s\ |
coustance *\kus.tɑ̃s\ féminin
Aimoit ses parents, et tout ce qui estoit de son sang eslevoit; et portoit à merveilles coustances et sommes.— (Georges Chastellain, Œuvres de Georges Chastellain: Œuvres diverses, Joseph Marie Bruno Constantin Baron Kervyn de Lettenhove (éd.), F. Heussner, 1865, p. 223)
Il y avoit mansions de diverses façons et pourpensées coustances, composées par mirable et solide artifice comme pour y demourer à perpétuité les unes eslevées par plaisance à manière de dongeons, ayans...— (Jean Molinet, Chroniques. Tome I, J.A. Buchon (éd.), Verdière, 1876, p. 66)
N.B. F. Godefroy (Dictionnaire de l’ancienne langue française du IXe siècle au XVe siècle) oppose la graphie coustance à celle de coutance, précisant que cette dernière est un régionalisme propre à la Champagne, à la Picardie et au Centre de la France. Il est donc plausible de penser que les deux mots ont pu coexister séparément et de façon distincte durant la période médiévale, sachant que coustance était prononcé *\kus.tɑ̃s\. Le coustance du moyen français s'est éteint avec l'évolution du français moderne, alors que la forme dialectale coutance a pu subsister jusqu'à la période contemporaine.