dé-penser \de.pɑ̃.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
La poésie, aussi, paradoxalement, excède ou vise à excéder la langue et le temps dont elle naît, dans la plus grande dépense de la langue (dé-pense de ce qui nous est donné toujours déjà pensé par et dans la langue de tous et de chacun : dé-penser le monde, le dé-parler, le dé-réaliser pour l’éprouver, quand bien même on ne peut le dépenser, le déparler qu’à le repenser, le redire à nouveau, du même mouvement exactement) — la poésie, c’est-à-dire la littérature (qu’elle relève ou non de la fiction), lorsqu’elle vise à l’art, ce pourquoi il est si difficile de la socialiser.— (Bertrand Leclair, Verticalités de la littérature, 2005, page 31)
Le moment est donc venu de « dé-penser » la consommation de façon à la « re-penser » afin de se donner les moyens de canaliser les forces du changement dans des directions compatibles avec les grands défis que nous lance notre époque.— (Philippe Moati, (Dé)penser la consommation, 2018, page 19)
Mais dans ce travail j’examine avant tout le penser avant le discours et l’œuvre, la possibilité de dé-penser les positions données, lorsque la pensée se meut encore entre des thèses, admet l’incertitude des positions et s’entraîne à laisser les vérités se mouvoir sous les pieds et s’abîmer, voire, s’il le faut, se précipiter dans l’abîme.— (Susanna Lindberg, Entre Heidegger et Hegel, 2011, page 11)
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