dédorer \de.dɔ.ʁe\ 1er groupe (voir la conjugaison) transitif (pronominal : se dédorer)
À force de toucher à ce cadre, vous le dédorez.
— Les mots dits par les grands hommes sont comme les cuillers de vermeil que l’usage dédore ; à force d’être répétés, ils perdent tout leur brillant, répliqua Bixiou.— (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
Cette vaisselle commence à se dédorer.
l’allégorie de la pendule, — Vénus cueillant une rose d’où s’envole un Amour dédoré.— (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 200)
Il fut introduit dans le salon sombre. Les cadres dédorés brillaient vaguement sur les murs. Mais déjà on ne voyait plus les portraits qu’ils encerclaient.— (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 17)
Harry Dickson avait ouvert sa garde-robe et considérait d'un œil critique les nombreux costumes qui la remplissaient : un complet de grosse laine bleue, une casquette avec deux doigts de galon dédoré, un tricot ad hoc, deux petits anneaux d'or dans les lobes de l'oreille et une barbe en collier.— (Jean Ray, Harry Dickson, Les Yeux de la lune, 1934)
Faudrait-il changer le cadre ? Il datait un peu avec sa couleur dédorée, sa forme surtout, cette courbure replète, satisfaite, bourgeoisie surannée.— (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, page 32)
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