défigurer \de.fi.ɡy.ʁe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se défigurer)
Puis je presserai la groseille contre le voile du palais, et je ne serai défigurée ni par des convulsions, ni par une posture ridicule.— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
La balle n'avait fait qu’érafler la joue et ne devait laisser d'autre trace de son passage qu'une balafre bien placée : une de ces balafres qui ne défigurent pas et qui plaisent aux femmes.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 266)
N’ai-je point failli la défigurer, un jour, pour m’être aperçue qu’elle n’écoutait pas la voix de Renaud, mais qu’elle suivait, les yeux tout noirs, le mouvement de ses lèvres ?…— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Celui-là tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles.— (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
Le plus-que-parfait est éloquent : le deuil est toujours-déjà antérieur, au deuil lui-même, si l’on considère comme un problème de poétique sa mise en récit : s’agit-il de le figurer, de le surfigurer ou de le défigurer ?— (Bernadette Hidalgo-Bachs, Catherine Milkovitch-Rioux, Écrire le deuil dans les littératures des XXe-XXIe siècles, 2014, page 39)