dépouiller le vieil homme \de.pu.je lə vjɛ.j‿ɔm\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de dépouiller)
Qu'a-t-il fallu pour rendre possible ce qui était si nécessaire ? La sympathie de l'administration et de l'opinion ; que celle-ci comme celle-là dépouillassent le vieil homme pour revêtir le costume de leur siècle, et marcher avec les générations auxquelles le gouvernement représentatif a été donné comme condition.— (« Progrès de la France politique », dans Le Messager des Chambres, no 49 du 18 février 1829)
Par là l’âme devient pure, le cœur sans tache. C'était là la dernière épreuve à faire subir au néophyte , avant qu'il pût être admis parmi vous. Il fallait qu’il dépouillât le vieil homme et qu'il devint homme nouveau.— (« Remercimens, après sa réception maçonnique du F Marie-Auguste Desanlis », dans L'univers maçonnique: revue générale des progrès et acquisitions de l'esprit humain, no 4, an 5836 (ère vulgaire 1836), page 624)
M. Déroulède n’a pas dépouillé le vieil homme. Il reste ce que fut le candidataire du général Boulanger, l'homme de l'équipée de Reuilly destinée à conjurer ce péril suprême qu'un officier juif fût jugé selon les lois et proclamé innocent s'il n'était pas coupable.— (La Semaine littéraire, vol. 14, page 149, 1906)
Il s'était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d'une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
Encore fallait-il, pour l’entendre, dépouiller le vieil homme, laisser choir comme une défroque usée un vêtement de pensées et de sentiments que des siècles d’hérédité avaient tissé autour de nos cœurs.— (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 283)