détimbrer \de.tɛ̃.bʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
La main de Patricia frémissait et sa voix même, qu’elle gardait sans effort insonore et détimbrée, avait eu sinon un éclat, du moins un mouvement de passion.— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
Le chuchotis détimbré du confessionnal ne me vaut rien.— (Jacques Charon, Moi, un comédien, chapitre 2 ; Éditions J'ai lu , Paris, 1977, page 31)
Quant à Vassili, qui rentrait d’une promenade matinale à cheval dans le parc, il réagit en élève officier qu’il était jusqu’à la moelle : levant sa cravache, il cingla sa sœur en pleine face, crachant d’une voix détimbrée par le mépris : — Putain !— (Sylvie Dervin, La dame de Kiev, 1985, chapitre 7)
Il y avait toujours des mots pour les hommes et pour les femmes, elles ne disaient ni « jouir » ni « queue », ni rien, répugnaient à nommer les organes sauf d’une voix détimbrée, spéciale, « vagin », « pénis ».— (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 85)