Singulier | Pluriel | |
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Masculin | dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\
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dévorants \de.vɔ.ʁɑ̃\ |
Féminin | dévorante \de.vɔ.ʁɑ̃t\ |
dévorantes \de.vɔ.ʁɑ̃t\ |
dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\
Faim, soif dévorante.
Appétit dévorant.
La flamme dévorante.
La marche dévorante du temps.
Où est le mérite d’avoir eu cette enfance prolongée jusqu’à devenir ce monstre que tu appelles un ange ? Et toi, Marie, ceux qui auraient dû te garder étaient des loups dévorants…— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 192)
Elle était prochaine, cette catastrophe, car les toits flambaient et les murs n'étaient pas assez solides pour résister longtemps encore à l’action dévorante de ce feu infernal.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, page 211)
Un mal dévorant.
Mon pauvre enfant, vous m’appelez bien tard… Le mal a fait des progrès dévorants…— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Sentir dans les entrailles un feu dévorant.
Des soucis dévorants.
Pour trouver un peu d’abri contre les rayons dévorants du soleil, il faut suivre l’étroite ligne d’ombre bleue et rare que projettent les murailles.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
La boue coulait à pleins bords, la plaie hideuse, saignante et dévorante, s’étalait impudemment, telle que le cancer qui ronge un organe, gagnant le cœur.— (Émile Zola, Paris, 1897)
Ses confrères en parlaient comme d’un maître. Il était d’une activité dévorante !— (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 128)
Moi, il me faut une vie dévorante. J’ai besoin d’agir, de me dépenser, de réaliser ; il me faut un but à atteindre, des difficultés à vaincre, une œuvre à accomplir.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 305)
Pour combler ce dévorant désir, il suffisait d’un éblouissement, d’une secousse, d’un écart.— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
La cuisine s’est alors avérée une passion dévorante qui ne m’a plus quittée.— (Camille Labro, Entre Catalogne et Bretagne, la paella de ma mère, Le Monde. Mis en ligne le 4 janvier 2019)
Singulier | Pluriel |
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dévorant | dévorants |
\de.vɔ.ʁɑ̃\ |
dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : dévorante)
Tonayrion est un dévorant, je suis un dévorant ; il est vrai qu'à ce métier nous n'avons guère dévoré l'un et l'autre que notre fortune.— (Ch. de Bernard, La Peau du lion, 1841)
Nine, c'est un peu comme la mère de ce compagnonnage, où les loups sourient aux dévorants.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
Tous les républicains soupçonnaient leurs adversaires non pas d’être impuissants, puisqu’ils se reproduisaient, mais de fonctionner à un régime diminué, avare. De leur côté, les réactionnaires les considéraient comme des dévorants, des frénétiques de la bagatelle, des imprévoyants de l’au-delà, et ils éprouvaient un sentiment de jalousie, comparable à celui d’une femme honnête pour une fille qui prodigue son ventre.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 203)
La bibliothèque municipale de Nogent, pour un dévorant d’imprimé comme moi, c’est la caverne d’Ali Baba, c’est le grenier de la grand-mère que j’ai jamais eue, c’est les yeux plus grands que le ventre, c’est l’extase et le paradis.— (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 141)
Voir la conjugaison du verbe dévorer | ||
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Participe | Présent | dévorant |
dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\
Je m’assis cependant: je mentis l’allégresse— (Édouard Thierry, Les enfants et les anges, Déception ; A. Belin imprimeur-libraire, Delaunay libraire, Mesnier libraire, 1833, page 170)
Pour ne pas nous trahir, dévorant ma tristesse,
J’ai souri, quand pleurer m’aurait été si doux !
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