Singulier | Pluriel |
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dryade | dryades |
\dʁi.jad\ |
dryade \dʁi.jad\ féminin
Je la trouve dans un jardin magnifique, qui n’est fréquenté que par les oiseaux, les dryades et les faunes : les divinités de ces lieux s’étonnent de me voir sans pipe et un livre à la main.— (Évariste de Parny, lettre à Antoine Bertin, octobre 1777)
Frédéric et Antoine, rien qu’à regarder les bois et la rivière, croyaient un peu aux nymphes et aux dryades.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 179)
D’une main frémissante, il caressait, comme préciosités hors prix, des objets extraordinaires dus à de mesquines recherches et voués à la mise en solde dès leur naissance, sentant se lever en lui une étrange piété païenne devant les blancheurs attristées des dryades en stuc, blotties dans l’obscurité des niches.— (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
La plus belle ? On sait que les critères varient à ce sujet : les dryades de Rubens nous font moins frémir de désir que d’horreur.— (Philippe Delerm, L’extase du selfie, Seuil, 2019, pages 41-42)
La dryade ne rehausse pas le sous-bois, ni la naïade la fontaine.— (Sylvain Tesson, Avec les fées, Équateurs, 2024)
Nous distinguons quatre groupes fonctionnels d’essences selon leur comportement dynamique et leur rôle dans la succession (Rameau et ai, 1989 ; Rameau et ai, 2000) : les pionnières, qui sont des essences de pleine lumière, frugales, anémochores, à croissance rapide, à faible longévité et qui colonisent les milieux ouverts et perturbés (Betula, Salix, Populus, Alnus) ; les post-pionnières, de plus grande taille, plus longévives, à croissance plus lente, qui s’installent en général après et qui sont encore des essences de lumière dans le jeune âge (Sorbus, Quercus, Prunus, Carpinus, Fraxinus, Acer, Ulmus, Tilia, Pinus, Larix) ; les dryades, qui s’installent en fin de succession et sont des essences d’ombre, de grande longévité et à croissance lente (Fagus, Abies, Picea, Taxus) ; les nomades, opportunistes pouvant jouer le rôle de pionnières dans certaines conditions stationnelles.— (Biodiversité et gestion forestière, connaître pour préserver : synthèse bibliographique, 2004)
Passé la limite des arbres vers 2000 mètres, on entre dans la toundra et le monde arctique. Je retrouve quelques fleurs et mousses bien connues des mes pérégrinations et que j’ai pu observer au Groenland ou en Terre de Baffin : céraistes, arnica, dryades, linaigrettes, saxifrages, lichens, bouleaux nains, etc.— (Cédric Gras, Le Nord, c’est l’Est : aux confins de la fédération de Russie, Libella, 2013, pages 143-144)
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.