décent

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Voir aussi : decent

Étymologie

(1450) Du latin decens « convenable, décent, bienséant ; beau ». [1]

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin décent
\de.sɑ̃\

décents
\de.sɑ̃\
Féminin décente
\de.sɑ̃t\
décentes
\de.sɑ̃t\

décent \de.sɑ̃\

  1. Qui respecte les convenances.
    • Nous irons ensemble sur les sept heures chez Madame de Volanges. Il sera décent que je ne diffère pas l'invitation que j'ai à lui faire de la part de Madame de Rosemonde ; de plus, je serai bien aise de voir la petite Volanges. — (Laclos)
    • Les habitants protestèrent contre leur venue, prétendant qu'il n'était pas décent que des infidèles assistassent à une solennité présidée par des prêtres chrétiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • C’est drôle qu’il se fût plutôt entiché de la gamine… Céline Thiébault pourtant était plus en rapport d’âge avec lui. Ce n’eût été ni moins décent, ni moins excusable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
    • Cette façon d’interpréter la Bible lui a valu les sarcasmes de l’Angleterre qui pardonne difficilement les fautes contre la décence. Un homme loyal est un homme décent. Une mort glorieuse est une mort décente. Ce qui n’est pas décent est infâme. — (Julien Green, William Blake, prophète, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 35)
  2. Qui est conforme à la décence; qui ne choque pas la pudeur des regardants.
    • Sa jupe fendue n'était guère décente. S'exprimer en termes peu décents.
    • Sur la plage exposée aux curieux, n'oublie pas ta décente robe de bure.
    • Nana s'était mise à boutonner le peignoir du haut en bas, pour qu'il fût décent. — (Zola, Nana, 1880)
    • L’adoption de ce châle a rendu leur costume plus décent en voilant, dans son ampleur, le nu et les formes un peu trop fortement dessinées. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
  3. Convenable, régulier, normal ; acceptable, suffisant.
    • Après Valréas, il y a un restoroute, des toilettes décentes et peut-être la possibilité de manger un morceau. — (Boileau-Narcejac, Opération Primevère, 1973)
    • Ils disent que Cranaus, roi des Athéniens, fut inventeur de cet usage de tremper le vin d’eau ; utilement ou non, j’en ai vu débattre. J’estime plus décent et plus sain que les enfants n’en usent qu’après seize ou dix-huit ans. La forme de vivre plus usitée et commune est la plus belle : toute particularité m’y semble à éviter, et haïrais autant un Allemand qui mît de l’eau au vin qu’un Français qui le boirait pur. L’usage public donne loi à telles choses. — (Montaigne, Essais, III 13 - De l'expérience, 1595)

Synonymes

Antonymes

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Références

  1. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage