démouscailler

Français

(Début XX^e siècle) Dérivé de mouscaille, avec le préfixe dé- et le suffixe -er.

démouscailler \de.mus.ka.je\ transitif ou pronominal 1^er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se démouscailler)

Laver de la mouscaille (comprendre : des excréments).
- Il fallait les démouscailler avec du papier journal et une éponge. — (Jean Anglade, Maurice Chavardès, Confidences auvergnates, 1993)
- Nous savons déjà tout, nous avons tout appris. Comment nous partager en quatre, nous distribuer aux différentes divisions, chacun en a sa part et tous l'ont en entier. Victor Hugo. Les bûchettes à calcul. L'alphabet de carton. Les petits à démouscailler quand ils oublient de lever le doigt. Les grands à embaucher comme moniteurs. — (Jean Anglade, Le tour du doigt, 1977, Premiers refus)
(Sens figuré) Tirer d’une situation difficile.
- Ils avaient confiance en moi, tu comprends, et bien sûr j’essayais de les démouscailler. — (Jean Goldsky, L’antichambre de la mort, Paris-édition, 1929)
(Pronominal) Se démerder.
- En d’autres temps, Tony serait venu à la rescousse, en médiateur. Depuis tout à l’heure, sa décision était prise. Que chacun se démouscaille. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 141)
- Après tout, il faut se démouscailler dans la vie... — (Lazare Aramov, Remous chez les truculents désabusés, ou Des enivrantes amours négatives, 1961)