eau-forte

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Voir aussi : eau forte

Étymologie

(Date à préciser) Calque du latin aqua fortis (« acide nitrique dilué à l’eau »).

Nom commun

Singulier Pluriel
eau-forte eaux-fortes
\o.fɔʁt\

eau-forte \o.fɔʁt\ féminin

  1. (Chimie) (Archaïsme) Solution concentrée d’acide nitrique diluée à l’eau, mélange mordant, attaquant le métal, et en particulier le cuivre.
    • C’est un autre Anglais, Thomas Murry, qui va l'introduire aux Pays-Bas autrichiens, où il débarque en 1759 et installe près de Bruxelles, avec l'aide du gouvernement, une fabrique d’eau-forte et d’huile de vitriol. — (Julien Pierre, Les débuts de l’industrie chimique en Belgique au XVIIIe siècle : Annette André-Félix, Les débuts de l’industrie chimique dans les Pays-Bas autrichiens dans la Revue d’Histoire de la Pharmacie, 1973, page 458)
    • Dans la maîtrise de production des acides forts, qui s’affine au cours du siècle, trois acides forts se distinguent : nitrique (« eau-forte »), sulfurique (« huile de vitriol »), chlorhydrique (« muriatique »). — (Jarrige, François, et Thomas Le Roux. « Chapitre II. Les nouvelles alchimies polluantes », La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l’âge industriel, sous la direction de Jarrige François, Le Roux Thomas. Le Seuil, 2017, pages 50-76.)
  2. (Par métonymie) Un des plus importants procédés de la gravure en creux sur plaque métallique, généralement en cuivre, utilisant comme substance acide, de l’acide nitrique.
    • Car il avait aussi l’amour de la chimie, et il prétendait que l’eau-forte, où il excellait, n’était que le balbutiement d’un art futur, formé des essences combinées de la science et de l’art actuel. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 212)
    • mais on voyait assez clair pour découvrir, à l’horizon la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
    • Dans le coin supérieur droit, un arbre noueux dont les branches sombres semblaient gravées à l’eau-forte se penchait au-dessus du précipice. — (Richard Matheson, Je suis une légende, 1954, Folio SF, Denoël, 2001, traduction de Nathalie Serval, page 16)
  3. (Par métonymie) Estampe obtenue par ce type de gravure.
    • Les eaux-fortes de Rembrandt.
    • Parmi tant de merveilleuses gravures, il y a en particulier une eau-forte qui représente, à ce qu’on suppose, le docteur Faust, et qu’il est impossible de contempler sans éblouissement. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « eau-forte  »

Voir aussi