Singulier | Pluriel |
---|---|
enchâtellement | enchâtellements |
\ɑ̃.ʃa.tɛl.mɑ̃\ |
enchâtellement \ɑ̃.ʃa.tɛl.mɑ̃\ masculin
La plupart des historiens admettent aujourd’hui que le phénomène central de la féodalité est l’établissement de la seigneurie banale, ou, si on préfère faire référence à l’«incastellamento» italien, l’enchâtellement.— (Jean-Pierre Poly, Régume domanial et rapports de production «féodalistes» dans le Midi de la France (VIIIe-Xe siècles), dans Structures féodales et féodalisme dans l'Occident méditerranéen (Xe-XIIIe siècles). Actes du colloque de Rome (10-13 octobre 1978), École Française de Rome, 1980)
Dans le Biterrois, l’habitat ne semble guère avoir évolué jusqu’à l’époque carolingienne et c’est au Xe siècle que commence à se constituer le tissu de villages groupés, serrés et bientôt fortifiés tendant à l’enchâtellement.— (Xavier Barral i Altet, Le Paysage monumental de la France autour de l’an mil, Picard, 1987)
Pour rappel, du point de vue du contexte ayant favorisé l’apparition de ce phénomène d’enchâtellement de la France, dont on définit généralement le point de départ aux premières mottes castrales du Xe siècle, on liste un certain nombre de facteurs historiques : pression des vagues d’invasions sur le territoire , division de l’empire carolingien dont les héritiers et petit-fils de Charlemagne peinent à maintenir la cohésion et, conséquemment, faiblesse d’un pouvoir régalien central, impuissant à défendre l’ensemble de ses territoires, au moyen d’un armée unique et forte.— (Histoire des châteaux-forts & techniques de siège médiévales 1, moyenagepassion.com, 9 mars 2016)