faire sens \fɛʁ sɑ̃s\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)
Il dessine un triangle dont les sommets indiquent : la sensation, par laquelle on appréhende le monde tel qu’il apparaît (phénoménologiquement) ; la signification, qu’il faut toujours décrypter (grâce à l’herméneutique) ; une orientation, soit le but vers lequel l’existence est tendue (ou téléologie). « C’est cela, “faire sens”, écrit l’auteur : circuler entre ces trois pôles. »— (« “Un sens à la vie”, de Pascal Chabot : un remède vital contre le mal digital », dans Philosophie Magazine, 2024-07-22 . Consulté le 2024-08-23)
Il faut toujours mettre la négation avant le verbe ou avant le mot avec lequel elle fait sens.— (Samuel Leresche, Grammaire latine contenant l’étymologie et la syntaxe, 1742)
Ils désiraient que les mots assemblés par eux fissent sens, et ce sens ils le définissaient dès l'abord et avec rigueur , aux mots de s'y plier. Le sens pouvait d'ailleurs être choisi une fois pour toutes ; .— (Paul Nougé, Des mots à la rumeur d'une oblique pensée, Éditions L’Age d’Homme, 1983, page 62)
C’est son travail qui aborde ces problèmes, et si ce travail fait sens, c’est le sens de l’art.— (Yves Michaud, Qu’est-ce que la culture ?, 2001)
Permettez-moi de citer Alain Cabras, un prof de sciences politiques à l’Université d’Aix, qui explique très bien la différence entre le multiculturalisme (modèle favorisé par le Canada) et l’interculturalisme (modèle favorisé par le Québec). « Si une société multiculturelle nécessite que chaque groupe qui la compose soit reconnu et respecté, une société interculturelle impose une exigence supplémentaire : qu’ils fassent “sens” ensemble.— (Richard Martineau, « L’hôtel Canada et la maison Québec », Le journal de Québec, 2 décembre 2020)
Non, il ne rigolait pas. Et, bizarrement, ça faisait sens.— (Harlan Coben, Dans les bois, Belfond, 2008)
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