farder \faʁ.de\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se farder)
Se farder le visage.
Le maquignon de bas étage travaille les oreilles, souffle les salières, burine les dents, place une queue postiche, taille les sabots, mastique les seimes, donne un coup de pinceau, refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; .— (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
Mon grand-père, au seuil de la grange, bottelait les asperges ou fardait les paniers de prunes.— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 152)
Farder le vice pour le rendre moins odieux.
Le Marquis.– Mon ami, je vous ai fardé la vérité… Ma nièce… n’est pas ma nièce !— (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
— Nous ne nous assiérons pas, dit-elle. Pardonnez à deux vieilles filles, qui ne savent pas farder la vérité. Nous ne nous assiérons pas.— (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 172)
Des gens qu’ils élisent pour les servir, les Stark requièrent courage, loyauté, probité sans faille et qu’étiez-vous, Chiggen et toi ? De la racaille de bas étage, pour ne rien farder.— (George R. R. Martin, Le trône de fer, 1996 - traduit par Jean Sola, 1998)
Farder son langage.
Farder un discours.
Farder une pensée.
farder \faʁ.de\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Une charge qui farde.
Ce mur farde, commence à farder : il s’affaisse sous son propre poids.
Dans un ennui que rien ne pouvait divertir, dans la perspective écrasante d’une économie domestique parfaite, ces deux êtres s’affaissaient, comme un mur qui farde sous son propre poids.— (Paul Morand, Le prisonnier de Cintra)