affaisser \a.fe.se\ ou \a.fɛ.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’affaisser)
Les grandes pluies affaissent les terres.
Le grand âge n’a point affaissé son esprit.
La douleur affaisse trop son âme.
Les terres rapportées sont sujettes à s’affaisser.
Il s’affaisse, il commence à s’affaisser sous le poids des années.
Ce monceau de foin s’est affaissé de tant de mètres.
Un esprit qui s’affaisse. Un empire qui s’affaisse.
L’hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s’affaissaient point.— (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Au loin, il y avait de ces champignons qui érigent un gland glueux de pus verdâtre ou qui s’affaissent, flasques, comme des éponges pourries aux puanteurs de charognes.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
L’assassin, qui croyait toujours, même après son jugement, qu’on n’exécutait pas les mineurs, s’affaissa comme une omelette soufflée.— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)