fatalement \fa.tal.mɑ̃\
Scapin : Que voulez-vous ? il y a été poussé par sa destinée. -Argante : Ah ! ah ! voici une raison la plus belle du monde ; on n'a qu’à commettre tous les crimes imaginables, et dire, pour excuse, qu’on y a été poussé par sa destinée. - Scapin : Mon Dieu ! vous prenez mes paroles trop en philosophe ; je veux dire qu’il s'est trouvé fatalement engagé dans cette affaire.— (Molière, Fourberies de Scapin, I, 6.)
Au milieu de toutes ces impressions, un espoir subsistait : il finirait fatalement par descendre quelque part, et alors, s’il ne s’écrasait pas dans la dégringolade, quelqu’un ou quelque société peut-être le réexpédierait, lui et le ballon, en Angleterre :.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
Entre ces deux détraquées, le malheureux devait fatalement en arriver à ce degré de maboulisme aigu dont témoigne pareille confession.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Cela ne réclamait point des dons prodigieux ni une intelligence d'élite. Le premier courtaud de boutique jeté dans cette voie devait fatalement, automatiquement, aboutir à la vie large et facile.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
Une telle extension a fatalement un caractère conventionnel.— (INSEE, Partage de la valeur ajoutée, partage des profits et écarts de rémunérations en France , mai 2009)
Cela est arrivé fatalement.
Et il y en eut, des bons coups ! L'argent disponible, l’argent qui coule à flots, ça donne fatalement le tournis.— (Zoubir Souissi, La tête des orphelins, Casbah éditions, 2006, p. 68)