finasser \fi.na.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
« À quoi bon finasser avec un vieux mécréant tel que toi ? »— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
— Tenez, monsieur Furet, je ne suis pas disposée à finasser avec vous. Votre pré vaut bien 500 francs, je vous en donne 1.000… Est-ce convenu ?— (Alphonse Allais, Amours, Délices et Orgues : Truc funèbre et canaille employé par cette vieille fripouille de père Furet, Paul Ollendorff, 1898, pages 181-182)
Et voilà pourquoi, aux hommes qui n’étaient pas des simples, il préférait la forêt, qui n’a pas d’esprit, qui ne finasse pas, qui est pleine d’amour, qui n’agite pas ces étranges petites mains tracassières et rapetissantes.— (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
Parler, marcher, encore cela va. Mais décider, il n’y a plus personne. L’habitude de finasser avec la vie, quand on est petit bourgeois, d’hésiter et de tâter le drap qu’on veut acheter, cinquante fois, de marchander, et d’attendre pour le prendre que l’occasion soit passée, ou bien le drap !— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
C’est le portrait d’un monsieur qu’on imagine racontant une bonne histoire en mâchonnant un cigare, finassant avec un fermier ou un notaire, ou soupesant le perdreau qu’il vient de tuer.— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 299)
Déjà, les provinces finassent avec la loi fédérale pour la contourner.— (Joseph Facal, Santé: l'éléphant fédéral dans le salon, Le Journal de Montréal, 27 janvier 2022)
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