formellement \fɔʁ.mɛl.mɑ̃\
L'acte porte formellement qu’en ces processions ils n'ont pas leurs croix.— (Patru, Plaidoyer 15, dans RICHELET.)
On n'y voit rien qui ne soit si clairement et si formellement exprimé dans les passages des Pères que M. Arnauld a rapportés en cet endroit, que je n'ai vu personne qui ne pût comprendre la différence.— (Blaise Pascal, Provençal 3.)
Les principes de Descartes étaient alors formellement proscrits dans les écoles du royaume, où il était ordonné en même temps de n'enseigner que la philosophie d’Aristote.— (Mairan, Éloges, Polignac.)
L’addition d’eau à la vendange ou au vin est une opération — appelée mouillage — formellement interdite par la loi. Il n'en fut pourtant pas toujours ainsi.— (Paul Jaulmes, Analyse des vins, Montélimar : Librairie Poulain, 1951, p. 481)
Que tout ce qui est, est formellement en Dieu, et ne peut ni exister, ni être conçu sans Dieu.— (Boulainvilliers, Réfut. de Spinosa, p. 325.)
Il faut nécessairement qu’elle soit en quelque substance différente de moi, dans laquelle toute la réalité qui est objectivement dans les idées soit contenue formellement ou éminemment ; et cette substance est ou un corps, c’est-à-dire une nature corporelle dans laquelle est contenu formellement et en effet tout ce qui est objectivement et par représentation dans ces idées.— (René Descartes, Médit. VI, 9.)
Les mêmes choses sont dites être formellement dans les objets des idées quand elles sont en eux telles que nous les concevons ; et elles sont dites y être éminemment quand elles n'y sont pas à la vérité telles, mais qu’elles sont si grandes qu’elles peuvent suppléer à ce défaut par leur excellence.— (René Descartes, Rép. aux 2es object. 60.)
Nous conclurons là que la musique chorégraphique (formellement ou virtuellement chorégraphique) est imitative, mais en un sens large qui laisse la place à beaucoup d’indétermination.— (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts no 11, Grasset, 1922, p.80)
L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris.— (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, p. 112)